Socosy en Argentine : l’âme du pays est dans la PAMPA

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Evoquer une œuvre littéraire pour tenter de cerner l’âme d’un pays, son essence même, peut paraître réducteur. Ce n’est pourtant pas le cas s’agissant de l’Argentine et de l’ouvrage le plus célèbre là-bas, le fameux « Martin Fierro » de José Hernandez.

En attendant les images de paysages grandioses à Iguaçù ou Ushuaia, faisons un détour par le monde des traditions…

Un poète national

C’est un long poème épique « Martín Fierro« , retraçant l’épopée d’un personnage fortement emblématique, qui est considéré comme l’ouvrage fondateur de l’identité argentine. Martin Fierro est un gaucho. Le cheval qu’il monte à cru est le compagnon de ce paysan semi-nomade qui parcourt l’immense Pampa argentine. Le gaucho sait dompter mais de manière pacifique, mener les troupeaux de bovins, dépecer un bœuf…

Le père de José Hernandez est contremaître dans différents ranchs, ce qui permet à celui-ci de grandir au contact des gauchos dont le style de vie l’influencera jusqu’à ses derniers jours.

L’auteur-poète et homme politique participe même à la dernière rébellion des gauchos, qui se termine en 1871 par une cruelle défaite.

Le contexte historique

L’épopée de Martin Fierro se situe au lendemain de l’indépendance où bon nombre de pays d’Amérique latine marquent la rupture et l’accession à l’autonomie par rapport à l’Espagne par une volonté forte d’édifier une culture nationale. José Hernandez défend l’autonomie des provinces, mais c’est par la poésie qu’il recevra le plus grand écho à ses idées.

Il faut imaginer Martin Fierro assis près du feu, racontant sa vie dans un langage hautement savoureux, très imagé et empreint de philosophie, dont le vocabulaire est issu de l’univers gaucho et indien. Victime d’injustices et discriminations, il chante sa peine, accompagné de sa guitare.

Toujours présent

Le langage courant actuel garde peu de traces de cet univers là, mais l’esprit argentin reste encore empreint d’une morale, un code d’honneur propre à l’identité du gaucho.

Par ailleurs, les argentins montent à cheval aussi naturellement que d’autres font du vélo.

En s’éloignant un peu de Buenos Aires, de nombreux villages, dont le plus connu est San Antonio de Areco, abritent d’anciennes « estancias » très cosy et offrent des possibilités de randonnées à cheval dans un environnement qui a su rester traditionnel.

Estancia « Los Dos Hermanos » ou , plus chic, « La Martina »

Dans le vocabulaire de gaucho : « s’empoulainer » signifie s’aveugler de rage comme un « poulain » furieux.

La traduction française de référence de l’ouvrage « Martin Fierro » est celle de Paul Verdevoye .

A voir : Martín Fierro, film argentin paru en 1968 de Nilsson.

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