Entre Tour Eiffel et Ecole Militaire

C’est sur l’axe virtuel qui rejoint la Tour Eiffel à l’Ecole Militaire que s’érige le Mur de La Paix. A quelques pas de la tour la plus visitée au monde, une œuvre d’un grand modernisme, par sa conception et l’idée qu’elle porte, n’attire pourtant que quelques badauds… alors qu’elle vaut bien le coup d’œil !

Ne pas passer « à coté »…

Le Mur Pour La Paix vaut bien quelques pas de plus sur le Champ de Mars… D’abord pour la beauté du lieu et l’air paisible qui l’enveloppe, mais aussi pour l’esthétique propre à cette sculpture-installation chargée d’un symbole fort qu’elle traduit à merveille.

Si la Tour Eiffel rassemble des visiteurs par millions chaque année à l’entrée du Champ de Mars et, à l’autre l’extrémité l’Ecole Militaire attire des touristes en nombre, le Mur pour La Paix n’est approché, lui, que par quelques passants égarés entre deux lieux mythiques.

Un monument récent

Sa courte histoire, puisqu’il n’a été inauguré qu’en l’an 2000, explique probablement sa faible fréquentation. Conçu par l’artiste Clara Halter, épouse de l’écrivain Marek Halter, le Mur Pour La Paix s’inspire librement du Mur des lamentations de Jérusalem. Mais contrairement à ce dernier, il est d’une légèreté aérienne. Une fine charpente métallique soutien des panneaux en verre portant le mot paix en 49 langues, de l’albanais au persan en passant par le wolof.

Et puis, des écrans situés dans le monument affichent les messages de paix que les visiteurs inspirés déposent sur une borne interactive.

Et pourtant…

C’était en Mars 2014, que le premier coup dur fût porté à l’œuvre de Clara Halter : des individus non identifiés ont mis à terre et saccagé un des panneaux en verre. Il est vrai que l’œuvre, paradoxalement, n’avait pas recueilli l’unanimité lors de son installation.

Le Mur Pour La Paix avait déjà essuyé des actes de vandalisme de type raciste, mais aussi, dans un tout autre registre, des oppositions à son implantation dans l’axe de la Tour Eiffel.

Aujourd’hui cette cette oeuvre est toujours là, résiste… et mérite une visite !